La manifestée ou Rue du Sacré-coeur, XVII



"Cette seule chose - le souvenir - amène toute chose dans son sillage. Si le souvenir est là, soyez assuré que celui dont vous vous souvenez est près de vous."


AUX MORTS ET AUX VIVANTS


" La Manifestée ou Rue du sacré-cœur XVII  
suivie d'Hémorragie d'Amour" 
est un manifeste de vie, 
une autobiographie poétique,
composée de 35 articles 
qui se veulent les témoins du recul nécessaire 
à l'articulation d'une construction de soi 
et à la prise de conscience du monde. "


 
Un manuscrit... oui, peut-être une musique de chambre à 4 mains, écrite à l'aveugle entre une enfant et un divin. 


Voilà 37 ans que je pressens des étincelles; que je traduis instantanément et de façon automatique, en musique linguistique mes cris de chandelles; que je mets en air intime qui rime et qui s'évade, en ré mineur révolté et en vapeur de rosiers qui s'enflamme mes pensées inspirées... A votre bon cœur messieurs, dames!


« Au calme préalable fait place un calme conscient de soi, le calme des hauteurs, le calme d’où l’on voit « de haut » les agitations d’en bas (…) Le rêveur éveillé est en quelque sorte au sommet de sa vie. La vie passée peut alors être jugée d’un point de vue nouveau, autant dire, avec une nuance d’absolu : l’être peut se juger. »

Gaston Bachelard 
( L’Air et les Songes )

Sans doute afin de révéler, de sublimer aussi ce que nous vivons tous, avec plus ou moins de lucidité, avec plus ou moins la frousse. Ainsi on est moins seuls lorsqu'on se reconnait en l'autre, qu'on est un et un, réconciliés, qu'on fait résonner deux vérités dans cette universelle solitude retrouvée.

En cours d'édition, " La Manifestée " sera bientôt chez vous, posée sur la table du salon, au bord de votre table de chevet pour vous parler, ou bien... où ça? Ah, ben non, pas dans la penderie ! Vous allez encore chercher partout, dire que vous l'avez perdu et perdre un temps fou. Quel étourdie !


" Cet amour de la page doucement méditée, cet abandon clairvoyant à une écriture subtile, donnant un mode de narration qui ne requiert pas la nécessité d’un début, d’une fin, d’une trame construite et close, mais qui d’habitude, s’ouvre à une période de la vie humaine confusément commencée, semblable à des brumes matinales venues de la nuit, et qui ensuite est dissipée dans l’inconnu des possibilités futures infinies. "
                                                                                                                                   Pier Paolo Pasolini


EXTRAITS:































































































































  • L'enfant, sans cesse des couleurs à la main, attendait les feuilles de brouillon, tant et si bien que sa mère vit là les premiers pas d'une vocation pour le dessin. Il n'en fut rien. Celle qui avait le don du pinceau, c’était elle, la mère : dans la maison d’enfance, sur le mur du salon, Pierrot sautait pour attraper la lune ; et sur un rideau au-dessus du fer à repasser, des zèbres flânaient. Dès 4 ans, la fillette parcourait des heures, sans pleurs, les musées français et étrangers. Elle questionnait, elle commentait et créait des carnets de bord qu’elle cachait comme des trésors. Un jour, sa maman, pour éterniser ses chéris, entreprit une peinture à l’huile qui depuis, trône telle une icône au milieu du salon :  « La Passion d’une mère dévouée et deux fausses mines d’anges blonds, boudant en-dedans, tels de vrais démons. » Ayant grandi, elle sait sa chance d’avoir été si tôt éduquée à la patience, à l’intériorité et au silence.

  • À la maternité, deux papas faisaient le gué, chacun à la main un bouquet. " Qui est le père? " questionnèrent les infirmières. Le sien, le vrai, qu’elle admirait, avait nombre d'amis, son clan de " mafiosi " à lui. Il portait souvent des lunettes noires, même en hiver, sans doute pour se reposer de ses longues parties de poker. Un vendredi par mois, cigares au bec, verres de whisky remplis, les copains réunis occupaient la table, pareil à un scénar de polar, qu’elle avait du reste bien du mal à voir, car son père de répéter : « Ce soir pour toi, c’est Les draps blancs ! » Aussi se couchait-elle en râlant. Quand l'enfant se levait pour l'école, les joueurs étaient encore là, noyés dans la fumée et les effluves d’alcool. Son père achetait des chocolatines qu’elle dévorait, attentive aux signes de stress, de bluff, de jeu, à l’affût des faits et gestes de ces messieurs, devenue l’héroïne d’un film, le temps d’un matin : la fille du Parrain.


  • Extraits d' "Hémorragie d'amour" de Suzanne Z. :

    Une femme-dauphin, une plume
    Une céramique, une fanatique
    Une ancestrale effigie
    Sur piédestal ou amphibie
    Ce que tu veux je puis l'être
    Ce que je serai, ce ne sont encore que des peut-être

    ...

    Comme une fourmi
    Je porte sept milliards de destinées
    Qui veulent exister et qui crient
    Dans leurs mémoires empaillées

     …

    Les bourgeons ont pris
    Les cahiers du grenier sont ressortis
  • Il est temps d'avoir des rêves
    Pour réconcilier Adam et Ève

    ( A paraitre avec " La manifestée " )


LES TEXTES PUBLIES ICI ONT ÉTÉ DÉPOSÉ A LA S.N.A.C

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